3 députés RN déjà élus, 3 duels et une vingtaine de triangulaires… c’est le résultat des forces en présence pour le deuxième tour des législatives 2024. Presque partout l’union de gauche et l’extrême droite progressent, prenant la place d’un centre droit et d’une droite affaiblis. Ce dernier résiste toutefois sur ses terres historiques de Savoie, avec Vincent Rolland à 36% en Tarentaise et Émilie Bonnivard à 40% en Maurienne. Ici, le désistement des candidats de gauche devrait leur permettre de se maintenir, comme dans certaines circonscriptions de Haute-Savoie.
Le RN en tête dans la majorité des circonscriptions
Dans 14 circonscriptions sur 26, le RN ou ses alliés terminent en tête du premier tour des législatives 2024. Dans la majorité des cas, ils terminent dans une triangulaire. Et même si les désistements « républicains » pourraient avantager la concurrence, les candidats d’extrême droite ont souvent une certaine longueur d’avance.
Pour les duels déjà annoncés, on retrouvera :
- Un duel extrême droite/union de gauche dans la 6e circonscription de l’Isère, où le candidat RN a obtenu 47% des suffrages.
- Un duel extrême droite / union de gauche plus serré dans la quatrième circonscription de l’Isère.
- Un duel extrême droite /union de gauche dans les Alpes Maritimes où le suspens est faible puisque le RN y a fait 48% au premier tour.
- Pour le reste, la campagne et les divers désistements laissent les scénarios assez ouverts.
Aux alentours de l’Isère, du Vercors et de Chambéry, l’union de gauche résiste dans ses fiefs traditionnels. Elle y gagnentmême des parts de voies, même si le RN fait de même.
Du côté des hautes vallées de Savoie, fiefs de la droite traditionnelle, Vincent Rolland et Émilie Bonnivard limitent les pertes et devraient pouvoir maintenir leur place. Ils sont pour le moment en triangulaire avec des candidats d’extrême droite et d’union de gauche.
Extrême droite et union de gauche en hausse, mais pas au même rythme
Mis à part quelques îlots urbains, le vote RN dépasse partout les 30% dans les Alpes. Il monte fort dans le sud, mais aussi dans la sixième circonscription de l’Isère. Partout, même dans les fiefs de la gauche, la hausse est de plus de 10 points en 2 ans. C’est dans les territoires où il était déjà très implanté qu’il augmente le plus.
Du côté du vote pour l’union de gauche, il atteint ses plus hauts scores dans ses circonscriptions historiques : Grenoble et sa périphérie, Vercors, Hautes-Alpes et Chambéry. Si sa hausse est notable partout en parts de voix, elle est bien moindre que celle du RN. Elle atteint au maximum 9 points quand le RN varie de 11 à 31 points en 2 ans.
